Notre mission à Buenos Aires

Notre mission auprès des Missionnaires de la Charité de Buenos Aires ne s’est pas vraiment déroulée comme prévu : nous souhaitions les aider pendant 1 semaine et n’avons pu venir que 2 jours, les sœurs étant en retraite annuelle au moment où nous voulions passer… Nous étions repartis de France (où nous étions rentrés 4 jours express pour le mariage de Jacques, le grand frère d’Etienne) motivés à bloc pour attaquer ce mois et demi en Amérique latine mais l’excitation de notre arrivée en Argentine a rapidement fait place à la déception et à la frustration ! Nous étions prêts à aider et à nous donner mais nous voilà forcés au repos… pas facile à accepter !

 

Nous avons donc profité de ces 3 jours pour nous reposer, ce dont nous avions bien besoin après avoir encaissé 2 décalages horaires en 4 jours et fait la fête avec nos familles ! Finalement, ce malheureux hasard n’est peut-être pas tombé si mal… Sans compter que nous sommes partis pour nous laisser bercer par la Providence pendant cette année d’Aven’tour donc il faut savoir savourer ses bonnes surprises comme accepter les moins bonnes !

 

C’est ainsi le samedi 20 août à 7h du matin que nous nous sommes dirigés vers la maison des Missionnaires de la Charité de Buenos Aires, impatients de savoir ce qui nous attendait ! C’est au fin fond d’un quartier populaire de la capitale que nous avons découvert un petit « comedor », c’est-à-dire comme à Paris un lieu où les personnes sans-abris peuvent venir profiter d’un bon repas et d’une bonne douche chaude. Contrairement à Paris, où l’on servait 400 repas par matinée et où le nombre de volontaires avoisinait la vingtaine – sans compter les nombreux travailleurs, nous n’avons servi là-bas qu’une trentaine de repas en compagnie de simplement quelques volontaires. Mais nous avons immédiatement été touchés par la simplicité et la bienveillance qui régnait dans ce petit comedor : nous pouvions échanger avec les bénéficiaires, qui avaient l’air de bien connaître les sœurs ainsi que les autres volontaires et riaient avec eux en dégustant un simple mais délicieux plat de pâtes ; et là-bas, tout le monde mettait la main à la pâte ! Pendant que j’enchaînais les fournées de steaks hachés et qu’Etienne pleurait auprès des oignons, les bénéficiaires faisaient la vaisselle et nettoyaient la salle à manger.

 

Autre chose qui nous a beaucoup émus : la prière du chapelet avec tous les bénéficiaires… Avant de déjeuner, le Père Hugo a tout simplement exposé le Saint-Sacrement et lancé la prière avec toutes les personnes présentes dans la salle : magnifique !

 

Bien que très rapide, cette mission nous a touchés par sa beauté toute simple : nous avons vraiment pris conscience du fait que, où qu’elles soient, les Missionnaires de la Charité agissent avec le peu qu’elles ont mais avec une bonté immense qui cajole et réconforte chacune des personnes qui ont besoin d’aide et d’amour. Et c’est là finalement le plus important : car au-delà de ce plat de pâtes, c’est l’amour que ces personnes viennent chercher – et elles repartent le cœur réchauffé par l’Amour du Christ.

Août 2016