Portrait de Joie et d'Espérance n°4

Le Père Antonio - la joie de celui qui a répondu à l'appel du Seigneur

Débordant d’humour et d’énergie, le Père Antonio nous a ouvert les portes de sa maison et de son cœur à Arequipa. Sa maison alors que nous avions seulement communiqué auparavant par le biais de quelques mails, son cœur au fil des discussions profondes et intimes que nous avons échangées ensemble… sans compter les moments festifs et joyeux que nous avons partagés avec lui !

 

Doté d’une belle sensibilité, le Padre aime profondément son sacerdoce et le vit pleinement avec un charisme certain ! Il faut dire que son désir d’être prêtre remonte à son plus jeune âge et a d’abord été contré par le refus de son père... Devenu avocat fiscaliste, il rencontre à l’âge de 30 ans un prêtre qui bouleversera sa vie : « Il n’est jamais trop tard pour servir le Christ ! » lui dit celui-ci… Ainsi le chemin vers la prêtrise s’ouvrira à lui !

 

Malgré des études en France et en Belgique et une année comme vicaire à la paroisse de la Trinité à Paris, le Père Antonio reste fidèle à son pays et est désormais prêtre depuis 14 ans à Arequipa, ville où il avait vécu de longues années avant de consacrer sa vie au Christ.

 

Les larmes qui scintillent dans ses yeux lorsqu’il chante l’hymne péruvien le 28 juillet (fête nationale au Pérou) sont la meilleure illustration de son attachement à son pays d’origine. Toutefois, la France reste chère à son cœur. Dès qu’il le peut, il accueille chez lui des Français si bien que Carlos, l’homme à tout faire de la paroisse, nous confiera que chez le Père Antonio, c’est comme au Consulat de France !

 

Avec le Padre, nous avons vécu de très belles messes, comme celle dédiée au Père Jacques, assassiné en France le 26 juillet, et celle consacrée à Mathilde, Française de 24 ans décédée le 29 juillet dans un accident de car au Pérou, non loin d’Arequipa… la jeune fille entamait des vacances bien méritées après avoir offert 1 an de sa vie en tant que volontaire pour l’association Misericordia à Santiago du Chili…

 

Polyglotte - il parle 5 langues, le Père Antonio nous a également touché par son humour et ses nombreuses taquineries ! On comprend mieux son charisme notamment auprès des jeunes de sa paroisse. Il est aussi un grand sportif : dès qu’il le peut, il va courir une vingtaine de kilomètres et, chaque dimanche, il célèbre 5 messes dans son église pleine à craquer !

 

Nous avons également eu la chance de profiter de ses dons culinaires : fin gourmet et gourmand, nous avons partagé un repas bien français avec un succulent confit de canard accompagné de pommes de terre sautées, le tout arrosé par un délicieux Monbazillac ! Quel bonheur après plus de 100 jours loin de la France !

 

Le Padre va revenir vers le vieux continent l’année prochaine pour une année sabbatique, comme lui ont demandé les responsables de la Communauté de l’Emmanuel, dont il est membre. Il a accepté avec joie et obéissance : «  Je n’ai jamais rien refusé à Dieu et à mes supérieurs ! »

 

Une nouvelle amitié est née de cette belle rencontre ! Merci Père Antonio et à très bientôt en France… ou en Bolivie, puisque nous avons évoqué l’idée de partir ensemble pour une excursion au Salar d’Uyuni, juste après la canonisation de Mère Teresa !

Août 2016